Vous l’avez très certainement remarqué lorsque vous vous rendez au supermarché : les sacs plastiques biodégradables ont fait leur entrée dans les rayons fruits et légumes. Une nouvelle norme en vigueur qui participe à une démarche de respect de l’environnement et de développement durable. Et une réglementation qui exige des acteurs de la grande distribution une seule chose : s’adapter.
Les sacs plastiques en voie de disparition
Apparu il y a « seulement » un demi-siècle, le plastique a réussi a faire d’énormes dégâts pour l’écosystème. Les chiffres sont édifiants : les déchets plastiques tuent environ 1,5 millions d’animaux chaque année, 8 millions de tonnes de plastiques sont produits dans le monde, dont un tiers qui sortent des usines chinoises. Un monde écoresponsable se devait d’intervenir pour freiner ce fléau, et c’est ce qui a été fait, en particulier en France.
Le 1er janvier 2017 a marqué la fin des sacs plastiques dans les rayons fruit et légume dans le secteur de la grande distribution. Les commerçants se voient donc dans l’obligation d’utiliser des sacs en papier (kraft) ou en plastique biosourcés et compostable en compostable domestique.
Un mot d’ordre : adaptation
Une éco-initiative pour laquelle non seulement les commerçants doivent désormais se plier, mais aussi les consommateurs qui ont doivent revoir leurs habitudes. Et notamment sur les marchés locaux où visiblement les clients ont pris le pli écologique. Depuis le 1er juillet dernier, depuis que les sacs de caisse à usage unique sont interdits, « 70% des clients ont leur propre sac », selon une commerçante d’une fromagerie de Rouen. Du côté du Loir-et-Cher, la clientèle d’un centre commercial semble elle aussi conquise : « Cette mesure aurait dû être mise en place depuis bien longtemps », lance Gérard, 55 ans.
Une adaptation qui ne semble donc pas un problème du côté consommateur, mais qui du côté commerçant, peut poser problème puisque ces nouveaux sacs biodégradables sont plus onéreux que leurs prédécesseurs en plastique. Un coût qui peut être reporté sur la facture.
Ce qui est certain, c’est que les industriels du secteur des emballages alimentaires s’en frottent les mains de cette mesure. La venue des sacs biodégradables dans la grande distribution a dopé les commandes des grossistes spécialisés dans ce type de produits.